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DIX-SEPTIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

Tome 3 des Sermons de saint Jean Marie Vianney

CURÉ D'ARS

Les 4 tomes des sermons du curé d'Ars sont édités par sermons.free.fr

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4 tomes sont vendus  75 Euros

1 seul tome est vendu 18,75 Euros

 

Table des matieres

 

12ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              4

Sur le premier Commandement de Dieu              4

12ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              23

Sur le premier Commandement de Dieu               23

12ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              42

Sur l'amour du prochain.              42

13ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              59

Sur l'Absolution              59

13ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              76

Sur le service de Dieu.              76

14ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              93

Sur le Monde.              93

15ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              110

Sur la pensée de la mort              110

16ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              126

Sur l'Humilité              126

17ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              140

Sur l'amour de Dieu              140

17ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              155

Sur la Charité              155

17ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              171

Sur la pureté              171

18ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              187

Sur la Tiédeur              187

18ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              202

Sur l'Envie              202

19ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              219

Sur l'Impureté              219

20ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              235

Devoirs des parents envers les enfants              235

20ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              252

Sur l'Ivrognerie              252

21ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              268

Sur la colère              268

22ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              285

Sur la restitution              285

23ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE              300

Sur la mort du juste              300

 

 

 

Publiés par les soins

 

DE M. LE CHANOINE ÉTIENNE DELAROCHE

Archiprêtre d'Ainay à Lyon, Docteur en théologie 

 

ET DU

 

R. P. Dom MARIE-AUGUSTIN DELAROCHE

Chanoine régulier de l'Immaculée Conception,

 

 

 

NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE DE PLUSIEURS SERMONS INÉDITS

 

 

 

TOME TROISIÈME

 

 

DU XII° AU XXIII° DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

 

 

 

 

2002

 

 

 

 

 

 


12ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

 

 

Sur le premier Commandement de Dieu

(PREMIER SERMON)

 

 

Diliges Dominum Deum tuum ex toto corde tuo.

Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur et de toutes vos forces.

(Deut., VI, 5.)

 

 

 

Pourquoi, M.F., le Seigneur nous fait-il un commandement de l'aimer de tout notre cœur : c'est-à-dire, sans partage, de la manière dont il nous a aimés lui-même ; de toute notre âme et de toutes nos forces ; en nous promettant une récompense éternelle, si nous y sommes fidèles, et une punition éternelle si nous y manquons ? Pour deux raisons : c'est 1° pour nous montrer la grandeur de son amour ; 2° que nous ne pouvons être heureux qu'en l'aimant et qu'enfin cet amour ne se trouve que dans l'accomplissement de ses Commandements. Oui, M.F., si tant de maux nous accablent dans ce monde, cela vient de ce que nous violons les commandements de Dieu ; puisqu'il nous dit lui-même : « Si vous gardez fidèlement mes commandements, je vous bénirai en toute manière ; mais si vous les transgressez, vous serez maudits en tout ce que vous ferez[1]. » De sorte, M.F., que si nous voulons être heureux en ce monde, du moins, autant qu'il est possible de l'être, nous n'avons point d'autres moyens que d'observer fidèlement les commandements de Dieu ; et nous verrons que, tant que nous nous écarterons du chemin que les commandements de Dieu nous ont tracé, nous serons toujours malheureux, pour l'âme et pour le corps, dans ce monde et dans l'autre. Je vais donc vous montrer, M.F., que notre bonheur est attaché à notre fidélité à observer les commandements que le bon Dieu nous a faits.

 

I. – Si nous ouvrons les livres saints, M.F., nous y verrons que tous ceux qui se sont fait un devoir de bien observer ce que les commandements de Dieu leur prescrivaient ont toujours été heureux, parce qu'il est très sûr que le bon Dieu n'abandonnera jamais celui qui se fait un devoir de faire tout ce qu'il lui commande. Notre premier père, Adam, nous en donne un bel exemple. Tant qu'il fut fidèle à observer les ordres du Seigneur, il fut heureux en toute manière : son corps, son âme, son esprit et tous ses sens n'avaient point d'autres penchants que vers Dieu ; les anges mêmes descendaient du ciel avec plaisir pour lui tenir compagnie. Ainsi aurait continué le bonheur de nos parents, s'ils avaient été fidèles à leurs devoirs ; mais ce moment mille fois heureux ne dura pas longtemps. Le démon, jaloux d'un tel bonheur, les eut bientôt perdus et privés de tous ces biens qui devaient durer toute l'éternité. Dès qu'ils eurent le malheur de transgresser les commandements du Seigneur, tout alla de travers pour eux : les chagrins, les maladies, la crainte de la mort, du jugement et d'une autre vie malheureuse, prirent la place de leur premier bonheur ; leur vie ne fut plus qu'une vie de larmes et de douleurs.

Le Seigneur dit à Moïse : « Dis à mon peuple que, s'il est fidèle à observer mes commandements, je le comblerai de toutes sortes de bénédictions ; mais que s'il ose les transgresser, je l'accablerai de toutes sortes de maux[2]. » Le Seigneur dit à Abraham : « Parce que vous êtes fidèles à garder mes commandements, je vous bénirai en tout ; je multiplierai vos enfants comme les grains de sable qui sont au bord de la mer. Je bénirai tous ceux qui vous béniront ; je maudirai tous ceux qui vous maudiront ; de votre race naîtra le Sauveur du monde[3]. » Il fit dire à son peuple lorsqu'il était prêt à entrer dans la Terre promise : « Les peuples qui habitent cette terre ont commis de grands péchés ; c'est pourquoi je veux les chasser pour vous mettre à leur place. Mais prenez bien garde de ne pas violer mes commandements. Si vous êtes fidèles à les observer, je vous bénirai en tout et partout. Lorsque vous serez dans vos champs, dans vos villes et dans vos maisons, je bénirai vos enfants, qui vous aimeront, vous respecteront, vous obéi­ront et vous donneront toutes sortes de consolations. Je bénirai vos fruits et vos bestiaux. Je commanderai au ciel de vous donner la pluie dans le temps convenable, autant qu'il en faudra pour arroser vos terres et vos prés : tout vous réussira[4]. » Dans, un autre endroit, il leur dit : « Si vous gardez fidèlement mes commandements, je veillerai sans cesse à votre conservation ; vous serez sans crainte dans vos maisons ; j'empêcherai que les bêtes féroces vous nuisent, vous dormirez en paix : rien ne pourra vous troubler. Je serai toujours au milieu de vous. Je marcherai avec vous. Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple[5]. » Plus loin, il dit à Moise : « Dis à mon peuple que s'il observe bien mes lois, je le délivrerai de tous ces maux qui l'accablent. » Et le Saint-Esprit nous dit lui-même « que celui qui a le bonheur de bien garder les commandements du Seigneur est plus heureux que s'il possédait toutes les richesses de la terre[6]. »

Dites-moi, auriez-vous jamais pensé que le bon Dieu eût tant à cœur de nous faire garder ses commandements, et qu'il nous promît tant de biens si nous sommes assez heureux que de les bien observer ? Vous conviendrez avec moi que nous devons faire consister tout notre bonheur à garder fidèlement ses commandements. Pour mieux vous convaincre, M.F., que, dès que nous transgressons les commandements de Dieu, nous ne pouvons être que malheureux, voyez ce qui se passa à l'égard de David. Tant qu'il fut fidèle à marcher dans le chemin que les commandements de Dieu lui avaient tracé ; tout alla bien pour lui : il était aimé, respecté et écouté de ses voisins. Mais dès l'instant qu'il voulut quitter d'observer les commandements de Dieu, de suite, son bonheur finit, et toutes sortes de maux lui tombèrent dessus. Les troubles, les remords de sa conscience prirent la place de cette paix et de ce calme dont il jouissait ; les larmes et la douleur furent son pain de tous les jours. Un certain jour qu'il gémissait tant sur ses péchés, on vint lui dire que son fils Amnon avait été poignardé dans son ivresse par son propre frère Absalon[7]. Absalon chercha même à détruire son père, à lui ôter la vie pour régner à sa place ; David fut forcé d'aller se cacher dans les forêts pour éviter la mort[8]. La peste lui enleva un nombre presque infini de sujets[9]. Si vous allez plus loin, voyez Salomon : tant qu'il fut fidèle à garder les commandements de Dieu, il était le miracle du monde ; sa réputation s'étendait jusqu'à l'extrémité de la terre, puisque la reine de Saba vint de si loin, pour être témoin des merveilles que le Seigneur opérait en lui[10] ; mais nous voyons que, dès qu'il eut le malheur de ne plus suivre les commandements de Dieu, tout alla mal pour lui[11]. Après tan...

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